Tribunes
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Tribune du Groupe des Elus de la Majorité départementale
Vigilance !
C’est avec regret qu’une majorité de Français a vu l’été s’achever avec la fin des jeux de Paris 2024. Durant plusieurs semaines, la France a pu vivre au rythme des différentes épreuves et découvrir de nouveaux sports, tout particulièrement dans les disciplines paralympiques ; celles-ci ont permis de changer le regard sur le handicap. Ce fut une véritable formation accélérée sur l’inclusion pour laquelle le Conseil départemental est, et restera fortement mobilisé.
Cet évènement sportif international a ainsi permis d’insuffler un esprit de fraternité, d’humanité, de tolérance dont les Français ont tant besoin. Cette parenthèse enchantée refermée, la dure réalité s’impose désormais aux Français avec une situation budgétaire et une incertitude politique anxiogène. Dans son discours de politique générale, le Premier ministre, Michel Barnier, a rappelé la dette abyssale de la France et sa volonté de ramener le déficit « à 5% en 2025et de revenir sous le plafond de 3% en 2029 ». Le pays va mal et les départements sont également confrontés à une situation budgétaire insoutenable. Près de trois départements sur dix rencontrent de grandes difficultés, et la Meuse n’est pas épargnée par ce contexte économique et financier tendu.
Face aux réalités sociales, le Conseil départemental continue à consacrer plus de 65% de son budget aux solidarités. Rappelons que les compensations des différents transferts de compétences de l’État ne sont pas à la hauteur des espérances et des promesses, un écart important à la charge des Départements ne cessant de se creuser. S’ajoute à cela une double contrainte de ne maîtriser ni nos ressources, ni la part croissante de nos dépenses imposées notamment par des annonces de l’État non concertées et non financées.
Nous serons attentifs aux déclarations du Gouvernement répondant aux préoccupations des territoires ruraux. Malgré ce contexte morose, nous sommes continuellement à la recherche de solutions innovantes pour faire face à tous ces défis. L’amélioration du quotidien des Meusiens demeure notre seule boussole !
Dominique AARNINK-GEMINEL, Gérard ABBAS, Jean-Louis CANOVA, Danielle COMBE, Sylvain DENOYELLE, Julien DIDRY, Jérôme DUMONT, Pierre-Emmanuel FOCKS, Nicole HEINTZMANN, Martine JOLY, Jean-François LAMORLETTE, Gérald LEROUX, Serge NAHANT, Arlette PALANSON, Isabelle PERIN, Stéphane PERRIN, Véronique PHILIPPE, Sylvie ROCHON, Frédérique SERRE, Hélène SIGOT-LEMOINE, Marie-Paule SOUBRIER, Marie-Christine TONNER, Jean-Philippe VAUTRIN, Benoît WATRIN, Valérie WOITIER
Tribune du Groupe des Elus indépendants
Centres Sociaux et Culturels, naturellement tiers lieux
Alors que se multiplient, au niveau national et régional, les appels à projets visant à créer davantage de tiers lieux, il apparaît nécessaire de rappeler que les Centres Sociaux et Culturels (CSC) meusiens construisent au quotidien des projets participatifs de développement social, depuis les années 60.
En effet, les CSC ont pour objectifs de faire participer les habitants à l’amélioration de leurs conditions de vie, au renforcement des solidarités, à la prévention et à la réduction des exclusions. Ils répondent précisément à la définition de tiers lieux, des lieux de vie et d’animation, de travail et d’activité qui portent une démarche collective d’intérêt général, et qui s’inscrivent dans la coopération territoriale.
Les 10 CSC meusiens sont territorialement enracinés, chacun selon sa propre histoire, sa propre identité, ses propres projets. Aussi, là où se développent les liens intergénérationnels en faisant se côtoyer l’accès aux loisirs, à la culture et aux sports ; là où se construit l’accompagnement à la parentalité, à l’apprentissage du français, à l’insertion professionnelle, à la convivialité et à la citoyenneté, le soutien des pouvoirs publics et des institutions est indispensable.
Considérés comme des acteurs économiques, carrefours de rencontre entre salariés et bénévoles, nos CSC –
qui représentent plus de 90 équivalents temps plein et plus de 600 bénévoles – sont des acteurs incontournables du maillage territorial de l’animation de la vie sociale.
Pourtant, le modèle économique sur lequel se développent les CSC apparaît parfois fragilisé. Bénévoles, salariés et élus travaillent pour l’avenir de l’éducation populaire ! Son impact sur la vie des habitants n’est plus à légitimer !
Souhaitons que les assises départementales menées par la Fédération des CSC permettent aux opérateurs économiques partenaires d’accompagner au mieux les acteurs de l’animation de la vie sociale, dans la déclinaison d’une offre de territoire consolidée.
Dominique GRETZ, Samuel HAZARD
Tribune du Groupe des Elus de Gauche et de Progrès
Plan « collèges du XXIe siècle » : un vœu pieux ?
Chaque rentrée scolaire met en lumière les collèges publics, gérés par le Département. Le plan « Collèges du XXIe siècle » voté par la majorité départementale en 2017 visait à améliorer le cadre de vie et d’étude de tous les collégiens meusiens en répondant à l’état de dégradation des bâtiments constaté dans la plupart des établissements.
Les ambitions de ce plan ont été revues à la baisse en 2019, par un lissage des travaux sur 15 ans. Mais nos collèges, certains vieux de plus de 50 ans, ne peuvent attendre leur rénovation thermique, l’aménagement de leurs locaux ou l’installation du chauffage dans les salles des agents départementaux et dans les toilettes des élèves. On peut légitimement s’interroger : ce plan n’est-il qu’un affichage, face à la triste réalité de travaux fixés au lointain horizon 2034 ? Le Département doit adopter une vision politique plus cohérente et réaliste répondant concrètement aux urgences bâtimentaires. Redéfinir des critères plus justes pour les tarifs de la cantine tenant compte des revenus des parents, étendre la restauration au mercredi pour offrir aux collégiens un déjeuner équilibré chaque jour, sont autant de questions de fond nécessitant des réponses concrètes.
Cessons d’acter, penauds, les suppressions de postes d’enseignants et proposons aux acteurs de l’éducation des solutions autour des projets de territoires éducatifs ruraux, d’innovations comme celle initiée en Argonne, de logements pour les professeurs pourvoyant les postes vacants, de lien avec le périscolaire pour qu’aucun adolescent ne soit livré à lui-même à la sortie du collège, de sections sportives ou de projets culturels, de classes ULIS suffisantes… Afin d’assurer l’égalité des chances de tous nos collégiens, nous sommes prêts à retrousser nos manches et à être force de propositions pour concrétiser les projets que nos jeunes méritent et dont ils ont plus que jamais besoin.
Pierre BURGAIN, Benoît DEJAIFFE, Isabelle JOCHYMSKI, Marie-Astrid STRAUSS et Charline TANGRE
Tribune du Groupe Ouverture et Rassemblement
Ouverture et Rassemblement, pour dépasser les querelles politiques !
La seule évocation des deux mots qui composent le nom de notre groupe au sein de l’assemblée départementale fixe nos valeurs et notre ligne de conduite. La vision prioritaire de notre groupe est de rassembler toutes les idées d’où qu’elles viennent et sans lien ou affichage politique connus. Ce groupe laisse ainsi la possibilité pour ces membres de voter comme ils l’entendent en partageant leur point de vue entre eux. C’est l’ensemble de ces points de vue qui fait la richesse du groupe et qui permet à chacun, après en avoir débattu, de s’émanciper et de se positionner sur les délibérations relatives aux actions départementales. Ce groupe ne s'inscrit ni dans la majorité, ni dans la minorité, ni dans l'opposition. Il doit puiser ses idées en toute priorité auprès des habitants, auprès des Meusiens. Quittant respectivement les deux groupes en présence au sein de l’assemblée départementale (Majorité Départementale et Groupe de gauche et de progrès), nous avons décidé d’agir ensemble en dépassant les stupides querelles politiques et en gardant nos forces pour l’intérêt général majeur et les actions départementales pour tous les Meusiennes et les Meusiens.
En cette période de rentrée, nous pensons tout particulièrement aux collègiens et à l’ensemble des élèves qui ont rejoint les salles de classe. Leur réussite ne doit pas se réduire à leurs performances scolaires mais elle renvoie aussi à leur bien-être dans leurs contextes de vie, à l’école comme dans leur famille et dans leurs activités aux côtés des structures et des associations qui les accueillent. Le bien-être passe par la possibilité pour chacun de se sentir acteur de sa vie, de sa ville ou son village et du département. Sommes-nous suffisamment à l’écoute des propositions des jeunes et de leurs parents ? Sommes-nous encore suffisamment à votre écoute ? N’est-ce pas là, la base de la démocratie et de notre raison d’être en tant qu’élu : être à l’écoute des autres et les représenter pour le bien-être de tous.
Rémy BOUR et Jérôme STEIN