Portrait d’une championne
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Mon club, c'est devenu comme une 2ème maison pendant une bonne partie de mon adolescence".
Camille a débuté l'aviron un peu par hasard lors d'un stage de découverte et ne pourrait plus aujourd'hui se passer de ce sport. L'esprit d'équipe, la glisse sur l'eau, le dépassement de soi... voici quelques raisons pour lesquelles elle n'a pas lâché depuis maintenant plus de 10 ans. Après avoir fait des stages de repérage au sein du Cercle Nautique Verdunois, la jeune femme a intégré l'équipe de France d'aviron à l'âge de 16 ans, dans la catégorie Junior.
Rapidement, les bons résultats l'ont amenée à gravir les échelons dans les différentes sélections nationales. En 2014, elle est devenue championne de France junior en bateau court, long et indoor. Après des performances aux championnats d'Europe et du monde, elle a participé aux Jeux olympiques de la jeunesse en Chine.
Une première expérience aux JO de Tokyo
Toujours licenciée au Cercle Nautique Verdunois, Camille s'entraîne depuis 8 ans au pôle France de nancy pour préparer les grandes compétitions. En 2015 et en 2016, elle a décroché une médaille de bronze aux championnats du monde des moins de 23 ans. Membre du 4 de couple en équipe de France - un équipage de 4 athlètes avec 2 rames - elle s'est hélas blessée en novembre 2020. Sa préparation pour les JO de Tokyo s'est donc trouvée totalement chamboulée. C'est avec le statut de remplaçante qu'elle a malgré tout participé à cette grande fête.
Malgré la déception, j'étais contente de voir que nous avions de nouveau une équipe féminine d'aviron en lice aux JO après de nombreuses années. L'équipage a terminé en 9ème position. Dans la course réservée aux remplaçants, j'ai obtenu la 2ème position. L'ambiance était particulière puisque nous ne pouvions pas sortir du village olympique. Pour ma part, après une saison compliquée, je me suis réjouie malgré tout d'avoir participé à ces JO de Tokyo à ma manière."
Paris 2024 en ligne de mire
Cette expérience donne bien évidemment à Camille l'envie de se préparer pour participer aux JO de Paris en 2024. Avant cette échéance, la saison post-olympique, moins chargée, qui s'ouvre, lui permet de se consacrer davantage à ses études en école d'architecture. Lorsque les échéances et les compétitions reprendront de plus belle, Camille devra s'entraîner plus de 20 heures par semaine.
Le matin, nous effectuons des sorties en bateau d'environ 20 km. L'après-midi, nous sommes focalisés sur le travail de renforcement musculaire. Nous partons aussi en stage pour 2 à 3 semaines pour nous préparer à l'approche des compétitions du printemps. C'est notre programme lors d'une année olympique."
L'aviron est une discipline exigeante qui nécessite de la rigueur au quotidien. C'est aussi se fondre dans un collectif et participer à un projet de groupe pendant plusieurs années.